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Agards, en Gare Saint Charles

La nuit, les abords de la gare se transforment en dortoir. La raison ? Suite à des incidents elle est fermé a partir d'une heure du matin. Les égarés du pavé cherche désormais à l'extérieur ou se reposer. Pour trouver des places d'hébergements d'urgence aux plus vulnérables, les agents du Samu Social maraude jusqu'à minuit.

 

     heures, Stéphanie, Sabine et Christelle se retrouvent devant SOS voyageurs, une association situé sur le quai A. Avant de commencer leur maraude elles discutent de la situation de Gilles, un SDF dont elles s'occupent. Il devait loger dans un hôtel depuis quelques jours mais aucune chambre ne lui a été attribuée. Ce sera chose faite le lendemain. Direction la salle d'attente Arthur Rimbaud, ou de nombreux sans abris ont l'habitude de se reposer. Là nous trouvons Azzedine, SDF passablement éméché. Stéphanie tente de lui trouver une place dans un UHU (Unité d'Hébergement d'Urgence), mais après plusieurs tentatives infructueuses pour joindre le 115, la réponse est négative, il ne reste plus de lit de libre. Accompagné de Azzedine nous traversons la gare, le Secours Catholique devrait bientôt distribuer des repas, comme chaque jour, sur la place Victor Hugo, au nord de Saint Charles.

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Ils sont nombreux à venir chercher leur repas. Comme Francis, alias Francisco. Musicien, il dit avoir 12ans de conservatoire derrière lui. Il joue du piano tous les jours à la gare, pendant plusieurs heures et tient à nous en faire profiter. Là nous tombons sur deux voyageurs égarés. Sibell et Denis, ils sont Allemands et cherchent à rentrer à Hambourg. Ils ne parlent pas français et ont perdu leur carte de crédit. Incapable de trouver une issue à leurs difficultés, le Samu Social les guide jusqu’à l’accueil et explique aux agents de la SNCF le problème de ces deux baroudeurs. Ce n’est pas leur rôle, mais personne d’autre ne l’aurait fait. Denis et Sibell partiront le lendemain.

Parmi les sans-abri de la gare il y à des fans de métal

Ainsi que des pianistes

Pourtant, la vie à la gare se résume surtout à l'attente de meilleurs jours

Les nuits sur les bancs de Saint Charles ne sont pas faciles

Les équipes du Samu social viennent éclairer les journées des sans-abri de la gare

Nous retournons sur le parvis, ou nous apprenons que le Secours Catholique ne viendra qu’en fin de tournée, vers minuit. Nous repartons donc explorer la gare, à la recherche d’âmes perdues. Sur le square Narvik nous apercevons Denis, vieil homme à la barbe blanche bien fournie. Nous passons un moment à discuter. Il dort là depuis quelque mois, sur son fauteuil, l’homme étant amputé des deux jambes. Il nous dit que parfois des agents aimables le laisse dormir à l’intérieur de la Gare, qu’il lui reste de la fierté et qu’on ne le verra pas dormir en foyer. Denis à même refuser qu’on le garde à l’hôpital, lorsqu’avec empathie on le lui a proposé, pour lui éviter de passer ses nuits dans la rue. Mais l’homme a des principes, et leur a répondu « vous n’êtes pas un centre d’hébergement, je ne peut pas accepter ».

AllôMairie : 04 95 04 58 58

Urgences : 115

SAMU Social de Marseille

 

Institut Européen de Journalisme de Marseille

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