“Allo, ici le standard du 115”
Le 115 reçoit chaque jour quantité d’appels qu’il bascule vers le standard du Samu social. Beaucoup pensent que le numéro n’est actif que l’hiver mais à Marseille c’est toute l’année que le Samu social est au bout du fil.
![]() Christophe gère de main de maître le standard |
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![]() L'organisation du planning est entre le mains de christophe |
![]() La standardiste sait à chaque moment ce que fait chaque équipe |
![]() S'il n'est pas là, sa collègue prend le relais |
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amu Social bonjour !" Cette phrase, Christophe le standardiste, la répète tout au long de l’après-midi. Le Samu Social de Marseille a une spécificité, il a son propre standard. Le 115 est le numéro national d’urgence et d’accueil des personnes sans-abri. Un numéro d’urgence au même titre que le 17, le 18 ou le 15. En appelant ce numéro, les personnes sont directement basculées vers Christophe ou l’un de ses trois collègues. Autre particularité de cette centrale d’appels, elle est ouverte tous les jours, 365 jours par an, de 5h à 1h du matin. "Que ce soit des particuliers, des SDF ou le 115, je réponds à chaque personne le plus professionnellement possible. Je demande également les informations sur la personne que les voitures doivent récupérer et le lieu où elle se trouve", confie le jeune standardiste. Une fois les informations en main, il saisit la radio et communique les renseignements à la voiture la plus proche. Le véhicule récupère la personne en situation précaire et l’amène dans un centre d’hébergement. La principale mission de Christophe : dispatcher les voitures sur les différents endroits où les SDF attendent les véhicules pour leur transport vers un endroit où dormir. Christophe répond aux personnes qui appellent et traite leur demande dans les plus brefs délais. Mais le régulateur a une autre fonction tout aussi importante.
"Tenir à jour la main courante"
"Voiture 5 à PC ". Comme avant chaque tournée, les voitures sortantes appellent Christophe sur la radio. Le standardiste répond afin de noter le nombre de Kilomètres sur un cahier. à chaque sortie, les informations de kilométrage, les points de rendez-vous avec les SDF et les destinations sont notées sur le cahier des charges. "Tenir à jour le cahier de la main courante est très important. Cela nous a permis de voir les abus de certains marginaux ou particuliers. Les gens nous appelaient, on se déplaçait mais quand les voitures arrivaient sur place, il n’y avait plus personne. C’est pour cela que maintenant on demande aux personnes de ne pas bouger ou aux SDF de rester sur place afin de les trouver facilement", explique Christophe.
Le téléphone sonne, un autre SDF que le Samu social doit récupérer au Centre Bourse. “C'est toi, Germinal ?”, demande Christophe. L'homme au téléphone acquiesce et le standardiste lui annonce qu'une voiture va venir le chercher. “à force de les avoir au téléphone, on commence à bien les connaître. Il reste souvent dans le même secteur, du coup, c’est plus facile pour nous de les retrouver mais également de reconnaître la personne que l’on a au bout du fil.” Même si c’est l’hiver que Christophe reçoit le plus d’appels, au printemps ou en été, la ligne est loin d’être muette. Les SDF ont besoin d’aide toute l’année.
Photos
Virginie Lecable
Florent Peyre